Le tranceiver en bois de F6AWY

Voici une serie articles écrits en live par Patrick F6AWY qui permettront aux plus hésitants de se lancer dans la construction d’un émetteur récepteur BLU simple.

 

LE TRANSCEIVER BLU EN BOIS EST DE RETOUR !

ALORS A QUAND LE VOTRE ?

 

Le 14 juillet 2012

 

AMiste à tubes convaincu, je n’en oublie pas pour autant que la BLU (SSB en anglais) à semi-conducteurs existe et je voudrais démontrer qu’elle n’a pas forcément « tué » la construction personnelle.
Que l’on peut « fabriquer » de la BLU soi-même et que c’est très simple !
Montrons à notre petite communauté du monde amateur que le goût pour l’AM ne fait pas de nous de « vieux archaïques « , Hi !

 
Il est amusant de constater qu’il faut pour ça  peu de moyens et de connaissances si on ne se perd pas dans les grandes théories, que l’on reste concret et pratique.
Enfin que l’on oublie pas que nous sommes des radioamateurs et qu’avec un peu de soin et encore une certaine foi dans le radio-amateurisme on peut se régaler dans notre trafic d’OM avec un  petit  transceiver  « maison » et une  modeste  puissance   « amateur » qui  étonnera vos correspondants en vous donnant une immense joie ! Et tchaï !
.
Déjà au niveau du coffret qui recevra nos petite platines, restons simples car il peut être tout simplement… »en bois »!

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Patrick aurait pu utliser du noyer!

 

D’où le plaisir aussi de travailler le bois, de peaufiner une ouverture de cadran au papier de verre fin et, très important, de le personnaliser, Hi !

Ceux qui étaient abonnés au REF en 1993 se souviennent peut-être de l’article qui me valut jadis « l’honneur » de la couverture  du numéro 7-8 de Juillet-Août : « Un transceiver home made en bois ! »

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Oula c’est pas tout jeune ça!

Presque 20 ans après,  je reprends ce montage pour l’améliorer. 
Je peux peut-être vous faire profiter de ce chantier pour vous décider à … »vous lancer » ?

Je vous schématise la chaîne émission d’un transceiver BLU (dessin synoptique) sachant que la plupart des fonctions serviront aussi à la réception.

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Il n’y a pas plus simple!

Donc, grosso-modo :

  • – L’oscillateur à quartz crée une porteuse (1 transistor).
  • – Le modulateur équilibré ( 4 diodes), supprime cette porteuse, Hé oui !

  Mais restituera les deux bandes latérales résultant du mélange de cette porteuse et de la BF elle-même issue du micro via le pré-ampli micro.
  Cette BF va « déséquilibrer » le modulateur équilibré et 2 bandes latérales modulées vont apparaître à sa sortie, la bande supérieure (BLS) et la bande inférieure (BLI), mais sans la porteuse.

  • – Le filtre à quartz va supprimer une de ces 2 bandes latérales.

 Ne restera alors qu’une seule bande latérale modulée d’où le nom Bande Latérale Unique.

CA Y EST !
ON VIENT DE FABRIQUER DE LA BLU !
…avec 3 transistors, 4 diodes et 1 quartz !

C’était vraiment facile et pas cher,  Hi 3 fois  !!!

Si ça vous amuse, vous pouvez l’entendre sur un Rx quelconque à condition de choisir un quartz qui tombe dans une de ses bandes, mais n’anticipons pas.
 

PROFIL DE NOTRE TRANSCEIVER :

  • Déjà, pas de « circuits logiques » du tout.
  • Pas de synthétiseurs de fréquences mais un « brave VFO » avec un bon vieux CV.
  • Pas de compteur de fréquences non plus mais un bon vieux cadran à aiguille.
  • Pas de snobisme car les vieilles recettes fonctionnent largement assez bien pour notre trafic OM.

La base est ce « sacré filtre à quartz ».
Pour ma part j’ai utilisé celui que j’avais et qui est le bien connu XF-9A de chez KVG.
Le XF-9B va aussi, il a un peu plus de sélectivité.

Lancez-vous alors dans une « course aux trésors » en mettant des petites annonces sur radioamateur.org ou autre, car il y en a encore beaucoup dans les tiroirs et les greniers.

Bien sûr on peut réaliser ce filtre avec 4 quartz et la littérature ne manque pas à ce sujet.
On peut aussi partir sur d’autres filtres conçus pour d’autres fréquences.
Il n’y aurait qu’à réaliser le VFO et la platine MF en fonction de la fréquence du filtre trouvé.
Nous verrons comment la prochaine fois.

PROCHAIN ARTICLE : la chaîne réception, les valeurs de la MF et du VFO.

Bien sûr, tous les schémas sont bons pour chaque platine et ce sera à vous de faire votre choix selon vos préférences, fonds de tiroirs et…fonds tout court, Hi ! 

N’hésitez pas à me contacter  par mail, courrier classique ou 600 Ohms. 
 

73’s et à suivre…
 

 


 

Le 23 aout 2012

 

Je rappelle le minimum d’appareils de mesures ( une centaine d’euros en tout) pour se lancer dans une réalisation OM BLU décamétrique  pour »voir et comprendre ce qu’on fait »:

  • Un multimètre : j’ai un vieux Métrix 462C à aiguille que j’adore  et un récent qui mesure tout dont surtout selfs et capas, acheté 29,90E chez Sélectronic.
  • Un oscillo 0-15 MHz, ça suffit, j’ai un vieux Philips PM3200, 0-10 MHz depuis 40 ans ! 
  • Un générateur HF, j’ai un très vieux Métrix 920B à une seule lampe qu’on oserait même pas présenter…
  • Et puis, hé oui, l’indispensable Grid-dip, j’ai un vieil Heathkit à une lampe depuis …  je ne sais plus, Hi !

 
L’été ne m’a pas arrêté dans la construction de ce « Nouveau Transceiver en Bois ».
Je dis « nouveau » car, ainsi que je l’ai écrit dans l’article qui entame cette série, un premier « Transceiver en Bois » avait déjà été fait en 1993, voir le REF de juillet-août de l’époque.

Qu’aura donc de « nouveau » celui-ci ?
D’abord vingt ans de plus…Hi !
Ensuite une démultiplication de VFO Thomas Wireless à deux vitesses et trotteuse.
Puis, 5 bandes, au choix, contre 2 pour l’ancien.
Il faut alors prévoir un oscillateur local à quartz pour créer les 3 bandes supplémentaires souhaitées.
Enfin un PA pouvant aller, si besoin, jusqu’à 150 Watts, au lieu de 15 précédemment. Mais rien n’empêche, pour une première réalisation de s’en tenir à 15 Watts.

Pourquoi un démulti aussi ancien et non un compteur de fréquence ?
Parce qu’une fois calé sur un correspondant, peu nous importe de savoir notre fréquence au hertz près, laissons cela aux professionnels.
Pourquoi un oscillateur à quartz au lieu d’un synthétiseur ?
Parce que les quarts coûtent 1 euro aujourd’hui chez « Radio Son » à Tours.
Et surtout pour :
Ramener la réalisation à ce qui est nécessaire et suffisant au trafic radioamateur
 et inciter les OM à la construction.

 

Alors faisons simple, les QSO se dérouleront très bien quand même, Hi…!

Je ne sais pas si vous vous souvenez de « La nouvelle série décamétrique des Z  » par P.Michel de F9AF
dans les années 80 ?
Père de « MICS RADIO », F9AF avait une expérience énorme alliant simplicité, clarté, performances reproductibilité parfaite de tout ce qu’il aisait et ce… dans le plus pur esprit OM .
C’est la même trempe que F8CV, F3LG ou F5LS avec ses « Vendée 5 », « Provence » etc… !
De « sacrés OM’s » tout de même et Tchaï !

Ainsi dans mon « transceiver en bois », on retrouve :

  •  La platine « amplificateur émission-réception/mélange ZHF-02 », un peu plus « chargée », mais c’est une affaire de patience, dont je vous livre le schéma et ma réalisation en phase de construction.

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

 

  • La platine générateur BLU/détecteur de produit ZP-96, très facilement reproductible. 

 

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

En Acajou du plus bel effet!

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Vue éclatée avec au fond le VFO et son démulti, devant à gauche la platine MF 9 MHz, à droite l’exiter BLU F9AF, au centre l’ampli BF LM380 et l’alim stabilisée 10V

 

Le circuit imprimé de cette platine a été fait à la main après une petite étude à l’échelle 1 sur papier calque quadrillé au pas de 2,54 mm, un pointage des futurs trous sur la face cuivrée au travers du calque plaqué contre et ensuite le dessin des pistes au feutre spécial, du vernis à ongle d’YL sur l’autre face pour la protéger entièrement, puis bain de perchlorure de fer.
Nettoyage à l’acétone, perçage, fraisage avec un foret de 7 ou 8 des trous de la face 1 pour le passage des queues de composants devant être isolées de la masse.
Surtout pas de fraisage pour ceux qui doivent aller à la masse. Elles y seront soudées au passage et dessous également, réalisant souvent des liaisons de masse intéressantes avec certaines zones de la face 2.
Enfin vernissage avec une bombe pour dessins d’art des deux côtés.

Ce vernis « s’efface » à chaque soudure et protège le cuivre de l’oxydation qui restera alors toujours brillant.

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Y a des trous!

 

Tout le matériel pour circuits imprimés et les composants de cette platine proviennent de chez Sélectronic (voir sur le net) que je vous recommande pour leur rapidité et leur sérieux, tout comme Radio Son à Tours.

Commande et paiement en ligne, livraison 48H après, la classe quoi !

Prochain article :

  • Essais de cette platine « amplificateur émission-réception et mélange ».
  • Etude du l’oscillateur local à quartz et du PA 150 W.

  ATTENTION : je suis à votre disposition pour le PA QRP de 15 Watts très facile à faire et notez bien que le module « oscillateur local à quartz » n’est pas nécessaire si on s’en tient à une ou deux bandes  par exemple  le  3,5 et 14 MHz que l’on obtient directement par mélange du VFO de 5 à 5,5 MHz et du générateur BLU 9MHz. 

A bientôt !

 
 


 

Le 4 septembre 2012

 
L’OSCILLATEUR-MELANGEUR POUR PLUS DE BANDES.

Bonjour à tous !

Je ne peux m’empêcher de vous faire partager mon enthousiasme après avoir mené à bien ces premiers essais de mélange de fréquences, que je vais vous expliquer à l’instant même, Hi !

Entre nous soit dit : ce que ne peuvent pas faire les industriels asiatiques dont on entend bien souvent  la litanie de leurs catalogues à l’exposé des « conditions d’amusement » et qui commencent à me déprimer menu, Hi !!!
Cela devient une énumération de produits asiatiques où parfois ne figure rien de fabrication OM.
Alors, non seulement ils vous dépossèdent du plaisir de fabriquer, créant une facilité et une addiction autour de leurs produits, mais en plus…ce n’est pas eux qui paieront votre retraite !
Et tchaï !

Mais revenons à notre « transceiver en bois » ,  de deux choses l’une :

  • Ou on se contente des 2 bandes obtenues très simplement autour d’un filtre à quartz KVG XF-9A ou 9B par addition et soustraction du VFO de 5 à 5,5 MHz, ce qui nous donne directement le 3,5 MHz et le 14 MHz.Ce qui n’est déjà pas si mal, Hi !…
  • Ou on veut des bandes supplémentaires. Dans ce cas, il faut fabriquer des signaux de fréquences bien précises et les mélanger au signal du VFO.Bien sûr, à la place de tout cela existent des synthétiseurs avec affichage numérique qui vous donneront directement les signaux voulus, mais pour des constructeurs débutants, ça me parait plus difficile à concevoir.

A 1 euro le quartz et 20c le transistor chez Radio-Son à Tours, on peut s’amuser à faire un oscillateur par bande.

Pour des raisons de place, j’ai choisi de faire un transceiver à 5 bandes, mais je ne sais pas encore ce que je mettrai en 4ème et 5ème bande en plus du 3,5, 7 et 14 MHz déjà décidées.
Je vous donne le synoptique du montage, un brin de schémas, la photo du circuit imprimé fait en 24 heures et son calque préalable.

Petit rappel sur les mélangeurs :

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

C’est si simple!

Il y en a un ou une (si c’est une lampe) ou plusieurs, dans tous les récepteurs superhétérodynes.
On y entre 2 fréquences et on retrouve à la sortie :

  • Les 2 fréquences injectées.
  • La somme des deux.
  • La différence des deux.

A nous de choisir en mettant un circuit accordé sur ce que l’on veut garder.
Dans mon cas je choisis la formule : Quartz + VFO = Fi + Futile.
Mais on peut prendre des quartz au-dessus et faire des soustractions.
Dans ce cas, sur le cadran, le bas de bande serait à droite et le haut de bande à gauche.
Préférant l’inverse et considérant que je ne serai pas gêné par les « fréquences images », dont je parlerai une autre fois, voici mon raisonnement :
 

  1. Je connais la Fi qui est 9 MHz.
  2. Les limites de la Futile sont ici 3,5 MHz et 3,8 MHz.

Donc Fi 9 MHz (constante) + Fu 3,5 MHz = 12,5 MHz
et idem 9 MHz + 3,8 MHz = 12,8 MHz

Je dois donc me débrouiller pour avoir ces deux valeurs à la sortie de mon oscillateur mélangeur d’aujourd’hui.
Le quartz est choisi au plus près dans la liste proposée par Radio-Son…par son prix ( 1 euros!) soit  7,3728 MHz.
Pour avoir 12,5 MHz, il faudra donc que mon VFO oscille sur 5,1272 MHz.
Enfin pour avoir 12,8 MHz il faut que mon VFO oscille sur 5,4272 MHz.
Comme je l’ai construit de 5 à 5,5 MHz, il n’y aura aucun problème.

Pour le synoptique :

 Un oscillateur à quartz, son transistor FET et son circuit accordé.
En haut à droite du C.I. ( il est prévu 4 autres oscillateurs identiques sauf la fréquence sur ce C.I.)

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Et vive le SO42P!

Entendons-nous bien à propos des circuits accordés ou filtres de bandes :
J’emploie ici des pots Néosid parce que je les avais dans mes tiroirs, mais, n’importe quoi ferait
l’affaire :
Des tores ou même de simples mandrins sans blindages du tout puisque rien n’est sur la même
fréquence et que le tout sera enfermé dans un boitier métallique.
Il faut juste qu’il y ait à chaque fois un élément variable pour les réglages : soit un noyaux, soit
un condensateur ajustable.

Le « bon vieux » grid-dip est alors indispensable pour nous guider dans la réalisation des circuits oscillants.

Ensuite au centre, un tore en haut, un tore en bas et un circuit intégré SO42P entre les deux.
Le tore du haut est en liaison entre l’oscillateur à quartz et le SO42P; le tore du bas reçoit le VFO pour le transmettre aussi au SO42P.
Le mélange additif réalisé est filtré par le pot double à gauche du C.I. contenant deux circuits oscillants et je le retrouve à la sortie.
Le mélangeur pourra être n’importe quel composant ayant cette faculté : MC1496, transistor FET double porte 40673 ou 3N…quelque chose, etc…voir sur des schémas existants tout ce qui peut se faire.

La commutation des différentes bandes se fait  « à diodes » 1N4148 à 10 centimes, et ça marche très bien !

 

Pour ce que est du circuit imprimé :

 Comme je l’ai déjà dit, calque au pas de 2,54 (peut-être pas facile à trouver ? moi il m’en restait du pro) ou sans graduation mais il faudra reporter les côtes au pas de 2,54 des composants à chaque fois.
D’abord, pré-étude pour Implantation optimale et enfin, le meilleur, pistes à prévoir ensuite.
L’étude terminée, je le plaque côté soudures sur le verre époxy et je pointe les trous dans le cuivre avec un outil pointu.
Attention de bien inverser le calque recto-verso car tout est vu par transparence sur l’étude, et tchaï !
J’enlève le calque, je le dégraisse bien à l’acétone et je trace les pistes en dessous au feutre spécial(Sélectronic sur le net), en prenant bien soin de ne pas laisser  d’empreintes de doigts sur le cuivre qui doit rester très propre avant de passer à l’acide, vernis à ongles pour protéger le plan de masse côté composants, perchlorure, nettoyage à l’acétone, perçage, fraisage pour les composants n’allant pas à la masse côté composants, le tout est fait dans la journée.

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Y a du boulot!

Ce soir j’écouterai peut-être le 3,5 MHz pour la 1ère fois avec ce montage à condition de quitter l’ordi où je tape cet article et de reprendre le fer à souder, Hi !

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

C’est bien parti mais pas pour ce soir!

 

A bientôt !

 


 

Le 16 septembre 2012 

 

 

 QUAND LE « TRANSCEIVER EN BOIS » FAIT DE VRAIS QSO ! 

Si je délaisse actuellement les rendez-vous en AM c’est que ce « transceiver en bois » m’occupe à plein temps, mais :

Cette construction se mêle maintenant aux QSO courants du 80, 40 et 20 mètres avec 10 Watts, en attendant d’être complétée par les autres bandes.

Y a du fil!

Les trois oscillateurs

 

Les trois amplis FI

Le PA de 10W

Les 3 filtres avec des capas mica!

Ou vais je mettre tout ça?

Le beau cadran pour la prochaine fois!

 

Bien sûr, des modules sont encore « en volant » sur la table pour essais et réglagesmais, de tous les QSO réalisés ainsi, il ressort d’après les contrôles des correspondants :

  • Excellente stabilité avec pourtant un VFO classique : une self, un CV au très bon démulti un cadran à aiguille, 3 transistors, mais… un très bon schéma, Hi !
  • Excellente modulation avec un micro dynamique tout à fait ordinaire.
  • Réception identique à l’ IC730 en sensibilité et bruit et ça… ça fait plaisir, Hi !
  • QSO normaux avec ses 10 Watts sauf que je n’arrive pas  » 59 plus » mais un peu moins.

La belle affaire !

Le  PA va évoluer avec deux MRF 454 qui pourraient sortir 200W mais auxquels je ne demanderai qu’une puissance réglable de zéro à 40 W en fonction des situations, pour avoir une réserve raisonnable en cas de trop de QRM chez le correspondant.

Aussi parce qu’au niveau consommation d’énergie, le projet, à terme comprendra une alimentation solaire.
Il ne faut qu’un panneau de quelques watts pour maintenir la charge d’une batterie 12V qui n’est en fait, vraiment sollicitée qu’en émission.

Petite parenthèse sur les radioamateurs et la planète :

N’oublions pas que nous sommes reconnus par l’Etat « d’Utilité Publique » alors assumons-le en montrant l’exemple, nos QSO n’en auront que plus de valeur !
Ainsi pour la planète, en radioamateur avisé et responsable, j’exercerai ma passion en me soustrayant aux « écologivores » fournisseurs d’énergie. Certains OM’s contactés alimentent déjà leurs stations avec du solaire.
Ils utilisent alors des puissances responsables qui leurs permettent cependant un trafic « normal » pour une station d’amateur, c’est à dire « de loisir » et n’ayant donc aucune obligation professionnelle d’établir une liaison coûte que coûte tel jour à telle heure.
Bon entraînement pour les portables, expéditions ou autres, qui peuvent se trouver hors de tous réseaux d’énergie et qui remplaceront le groupe électrogène et son nocif CO2  par du solaire ou (et) de l’éolien.

Prochaines étapes du « Transceiver en Bois » :

1/ La mise dans le coffret bois de ces modules actuellement encore sur table.
La finition vers un cadran clair avec des « mignonnettes » de part et d’autre, bien étalonné ainsi que le S/mètre.

 


2/ Comment appréhender un PA large bande de plusieurs dizaines de watts à transistors :

  • Quels transfos ferrite large bande utiliser ?
  • Quel régulateur de polarisation ?
  • Tableau pour les filtres de bandes en sortie.
  • Etude du circuit imprimé, radiateur etc…


Vive la bidouille et Tchaï !
Mais vraiment au service de la planète et j’appelle ceux qui le font déjà à nous décrire leurs installations solaires ou éoliennes ainsi que des schémas de ce qu’on peut construire soi-même.

73’s et à bientôt !

 


 

 Le 22 septembre 2012

 

LE « TRANSCEIVER EN BOIS » PREND DE LA BRANCHE !

Il est agréable, après des heures de boulot sur cet engin, de s’arrêter pour raconter un peu ce qu’il se passe !

Petit à petit les organes s’implantent vers une utilisation normale en trafic dans peu de temps, j’ai bien hâte !
Aujourd’hui c’est le commutateur transversal Jean Renaud à petites galettes, qui était dans mes tiroirs depuis 30 ans, Hi !

 

 Emplacement du PA 10W 

 Gros radiateur pour les MRF 454 

 Ca y est les platines sont casées!

 

Notez la galette à l’extérieur sur l’arrière qui commutera les filtres de bandes en sortie des futurs MRF 454 c’est à dire autour d’une quarantaine de watts; ils ne vont pas forcer, eux qui pourraient en sortir 200, Hi !!!
Le circuit imprimé de cet ampli, qui n’est pas encore fait, sera fixé au dos du gros radiateur et s’inspirera tout droit de la notice d’application Motorola avec un 723 en régulateur de polar.

Le « petit PA » de 10W que j’ai monté le long du Jean Renaud est aussi une notice d’application Motorola.
Je précise que je n’ai jamais travaillé chez Motorola et que je n’ai pas d’actions chez eux mais…ça marche, Hi !
Il a deux MRF476 en push suivis de deux MRF475 en push également, large bande suivant la technique bien connue des ferrites qui sont de simples transfos d’impédance souvent 1/4 ou 4/1.

Plus tard, lorsqu’il attaquera les deux MRF 454, je pense que 5W suffiront et tout le monde ira… »au petit trot ».

Une des photos montre la vue de dessous avec les platines terminées pour 3 bandes sur 5, qui seront 20, 40 et 80 mètres.
Elles sont dans des boitiers HF avec couvercles dessus et dessous en fer blanc, donc qui se soudent (Selectronic ou Radio-Son à Tours).
La plus grande est l’ampli HF/mélangeur émission/réception et l’autre les oscillateurs à quartz bon marché (1 euro).

Le taquet en bois boulonné au centre supporte solidement le démulti 2 vitesses avec trotteuse Thomas Wireless qui « fond dans la main » quand on se synthonise, Hi !
Enfin, l’allure actuelle de la face avant où on peut apercevoir en haut à gauche, pour fixer le « petit PA », les « entretoises OM » faites de chevilles à béton vertes, coupées au cutter à 1 cm de long.

Un deuxième coffret, toujours en bois est à l’étude dans mes insomnies, Hi, pour l’alim 13,8V/10A avec un 723 en régulateur drivant une paire de 2N3055 pour la puissance… et le HP incorporé.
Le tout en ligne parfaite avec le « transcive » en cours, c’est classique mais…c’est OM, et Tchaï !!!

73’s et à bientôt.

 

 


 

  Le 24 octobre 2012

 

PREMIERS RESULTATS AVEC LE  « TRANSCEIVER EN BOIS ».


Photos, à l’état actuel déjà opérationnel.

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Vue de dessous

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Vue arrière avec emplacement du futur PA



Je suis réellement surpris, dans le bon sens, par le trafic tout à fait « normal » que je fais avec mes 15 Watts provisoires et mon antenne filaire atypique sur le 40 mètres, pour ne parler que de l’hexagone et de toute l’Europe.
Les 59 et 59+ pleuvent de tous les coins alors que mes correspondants annoncent des puissances souvent 10 fois supérieures et je me demande bien pourquoi ?

Transceiver avec son PA provisoire de 15 Watts

Mais là n’est pas le sujet, parlons un peu de cette antenne, Hi  !

PRISE D’ANTENNE SANS PRISE DE TETE !

( Loin de moi l’idée de me lancer dans une polémique de plus sur les antennes, mais de témoigner, de rendre compte d’expérimentations, c’est tout.)

Etat des lieux :

Voici mon type d’antenne qui est un peu « spécial »  et « accidentel » mais qui fonctionne à merveille.
Aussi vais-je le décrire et réfléchir avec vous sur ce « cocktail  » entre Lévy, G5RV, AK75 Drake ( pour cette dernière, voir « L’émission et la réception d’amateur » de Raffin »).

(pour Marc : photo plus croquis de l’antenne actuelle)

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Il y a de l’echelle!


Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

 


J’avais une Lévy classique 2 fois 20 m, 15 mètres du sol, avec échelle à grenouille et coupleur F3LG.
Et puis j’ai voulu sortir de la maison avec un coax.
Sans calculs, j’ai coupé à mi-chemin l’échelle à grenouille, mis un balun 4/1 fait sur un T200 Amidon (Radio-Son à Tours), continué vers le shack en coax, passé par un transmatch, TOS/mètre et enfin le transceiver.

Et tout ça se comporte extrêmement bien, accord très sélectif même à la réception avec contrôles des correspondants identiques à ceux d’avant ;  même trafic également en Dx.
Les photos sont explicites : l’antenne, l’échelle, le balun dans un boitier électrique, le coax qui continue.
Le transmatch avec 2 CV et une self à roulette, que j’ai fabriqué en… 1975 !

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Coupleur

« Réflexions » sur ce transmatch décamétrique :

(Décrit dans les Handbook sous le nom de « Ultimate Transmatch » et par F3ZZ dans le REF de Juin 71
sous le nom de « Coupleur universel »)

Je me demande si, finalement les G5RV, Lévy, AK 75 Drake ne se résumeraient pas au même principe
mystérieux mais où finalement  les dimensions très précises qu’on entend ça et là, n’auraient aucune
importance ?

Prenons le problème à la base :

Mr Lucien Lévy dans les années 20 a simplement déposé un brevet pour le système d’alimentation d’un long fil mais…par le centre, et de faire une descente symétrique, c’est tout, Hi !!!
Les américains en plagiant Lucien Lévy à cette époque, l’ont appelé « Center Feed ». To feed : alimenter. Donc « alimentée au centre ».
Parce qu’il s’est alors avéré que le principe d’une alimentation symétrique par le centre augmentait considérablement ce qui se faisait d’autre.

Toutes ces antennes alimentent donc par le centre, 2 brins égaux avec une symétrie évidente.
Si on descend en continuant de respecter une symétrie, c’est l’échelle à grenouille ou le feeder qu’il faut et non un coax, ce dernier n’étant pas symétrique.
Et rien de tout ça n’est accordé.
Avec les Tx/Rx modernes, on sort en 52 Ohms et asymétrique, c’est à dire avec un coax.
Il faut donc, à un moment, « symétriser » d’une façon où d’une autre entre le Tx et l’échelle à grenouille.
D’où cette facilité de faire un balun.
Oui, je sais : « les pertes dans ce balun, et patati, et patata », hi !
Dans l’absolu c’était vrai puisqu’un rendement de 1/1 n’existe pas, mais dans la pratique, même mes 15 W n’en souffrent pas au vu des contrôles confortables passés.

Alors, décomplexé de ce balun, des légendes, croyances et superstitions qui l’accompagnent ?
Bon ! Alors comment adapter le Tx à la partie disons…aérienne?

Le Transmatcth, cet inconnu !

J’ai construit ce modèle décrit dans le handbook et c’est de celui-là dont je veux vous parler.
Je donne le schéma de base du transmatch théorique en figure 1.

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Transmatches



On améliore le système avec un CV d’entrée double-cages attaqué sur ses lame fixes, figure 2.
Cela revient, en fait, à la figure 3 qui est un schéma équivalent,  c’est à dire un pont capacitif qui divisera par deux l’amortissement provoqué sur la self.
En effet, quelque soit la position des lames, C1 égale toujours C2 et ce ratio de 1/2 est toujours maintenu.

Reste à faire des prises sur la self et mettre un commutateur pour les différentes bandes en court-circuitant une partie des spires à la masse, nettement plus pratique que la self à roulette.
Du reste, je prépare un successeur à mon vieux transmatch de 1975, (photo jointe), plus petit à commutation sur la self et peut-être à TOS/mètre incorporé.

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Le futur Transmatch



Très honnêtement, je ne sais pas comment ce transmatch fonctionne, et tchaï !
Mais ça marche, et Re-Tchaï !

Probablement une adaptation des impédances avec un accord possible dans une sorte de compromis mais je n’ai trouvé aucune résonance cohérente au grid-dip sur la self, Tx et antenne débranchés.

On place un TOS/mètre entre le Tx et le transmatch et on fini par trouver un ROS de 1/1 très pointu si on a mis les bonnes valeurs de L et des CV.
Des repères peuvent être inscrit au niveau des CV de façon fiable et donc changer de bande facilement.
Comment prévoir les valeurs des composants ? … aucune idée, Hi !

C’est donc empiriquement et par essais successifs que je peux vous donner des indications qui fonctionnent et de façons tout à fait reproductibles :

  • La bobine : 

En partant du 3,5 Mhz  (je ne fais pas de 160 m) : sur un mandrin de diamètre 50 mm,PVC, stéatite ou autre 26 spires non jointives ( bobinées 2 fils en main puis on en enlève un à la fin, pour avoir un espacement régulier entre spires) de fil 1,5 carré dénudé, d’installation électrique.

 

  • Le CV d’entrée : 

Disons tout de suite à ceux qui n’ont pas de double-cages, que la formule de base du schéma théorique avec 1 seul CV à 1 cage entre Tx et self marche très bien, j’ai essayé.
Si vous avez un 2 cages, il faudrait 100 à 150 pf par cage et un bon isolement ( CV de BCL exclus).
Les plus bricoleurs le fabriqueront.

Info:  Il y  a actuellement de formidables 2 fois 200 pf à bon isolement chez Sud Avenir Radio (photo) à Marseille mais faites vite !
J’y passais il y a 2 semaines et j’en ai pris 2 .
Ils viendraient de Rx AME, ce qui me surprend, vu l’inter-lame important  mais je n’ai pas discuté…

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

CV pas tout jeune!

 

  • Le CV de sortie : 

J’ai mis un 118 pf de récup qui va très bien, toujours à bon isolement.

 

Conclusions :
Ce Transmatch est étonnant, car tout s’adapte avec lui et le rayonnement est bien là ! 
Je veux dire « ce n’est pas la boite d’accord qu’on accorde« , mais bel et bien l’ensemble rayonnant, Hi !
Même avec un « long fil » direct en sortie et bien sûr une bonne terre dans ce cas-là, ça marche très bien.
Pratique pour le « portable vacances » par exemple.

Quant aux dimensions de l’antenne et de ses descentes, échelle-balun- coax, je n’ai pas fait d »essais
mais je ne serais pas éloigné de penser qu’elles n’ont aucune importance…à partir d’une certaine 
longueur pour le dipôle rayonnant, au moins. 
Pas de relations évidentes en tous cas avec les longueurs d’onde utilisées.
Faites des essais, ça peut payer et vous surprendre.

NB : 
Un dipôle de 2 fois un quart d’onde, donc accordé, est simplement un cas particulier dans la grande 
famille des « Center Feed ».
Son impédance au centre est tout aussi particulière et de 73 Ohms.
Dans ce cas, si on passe outre la « symétrie » et qu’on descend directement avec un coax, ça marche…
Je ne  peux pas dire le contraire, l’ayant suffisamment fait avec un HW-32 en immeuble et avec un coax télé 
de 75 Ohms encore, et Tchaï ! 
Si on veut faire ça très bien, il faut faire un gamma match.
Sur un dipôle filaire pour le 14 Mhz ( 2 fois 5,05 m) c’est assez facile et on en est récompensé .

Ajouter un petit TOS/mètre simple :

Pour incorporer un TOS/mètre au transmatch en prenant peu de place, le coup du tore traversé par la ligne 
Tx/antenne  marche très bien et avec un bonne sensibilité. 

 

Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

TOS/mètre



Voilà les amis, je commence aujourd’hui le dessin du circuit imprimé qui recevra le PA de 5O Watts avec
ses deux « cailloux blancs » à 4 pattes de MRF454 !

A Bientôt et 73’s.

 

 


 

 Le 30 octobre 2012

 

QUAND LE « TRANSCEIVER EN BOIS » S’INSTALE SUR LES ONDES !

 

 Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Vue de face avec micro et manip

 

Eh oui, je m’habitue à trafiquer avec lui et j’oublie petit à petit la froideur industrielle de l’IC 730.
D’autant que ce Transceiver en bois n’a rien à lui envier, toutes comparaisons confondues.

Premiers essais concluants hier en CW pour être sûr du calage de la porteuse dans ce mode et de la sélectivité du filtre XF-9A qui pourtant n’est pas le plus étroit de cette série.

Il ressort de deux semaines de trafic que je pourrais tout aussi bien rester avec ces 15 Watts.
En effet, j’ai pu participer à tous les QSO entendus, à la surprise parfois des correspondants.

C’est vrai qu’on entend des QRP’s  mais ils sont autour de 5 W.
Des stations ayant adopté une puissance disons, moyenne de 15 W sont rares et les OM’s n’ima-
ginent même plus qu’il soit possible d’arriver 59 et souvent plus avec ça.
Mon antenne y est sûrement pour quelque chose, Hi !


« TANT VAUT L’ANTENNE, TANT VAUT LA STATION » !

Disaient nos pairs !

Parlons-en trente secondes si vous le voulez bien :

Lucien Lévy a déposé un brevet en 1924 sur l’idée d’alimenter un long fil par le centre et de descendre avec deux fils parallèles : des « feeders » !
Il avait aussi pensé à fermer ce long-fil en boucle (loop). « To feed » voulant dire « nourrir »,  donc « alimenter » pour nous,  disons alors « ligne d’alimentation ».

Je pense aujourd’hui que :

« Toutes les antennes sont des « Long-Fils » alimentées par une extrémité ou par le centre. »

  • Si c’est par une extrémité, :

 On est disymétrique, comme la sortie de nos « chers transceivers ».
 Pas de problème particulier alors, si ce n’est l’utilisation fortement conseillée d’une prise de terre.

 Au temps de l’AM et de F3LG, on pouvait aller ainsi jusqu’au Tx même, car le PA était fait pour.

 Aujourd’hui, avec nos 52 Ohms normalisés, il faut un transmatch entre le Tx et la « Long-Fil ».
 (« To match » veut dire « assortir », donc, disons adaptateur, coupleur, tout ce que vous voudrez…) 
Mais avec ce long fil alimenté par une extrémité, on peut quand même entrer dans la maison par un coax en utilisant un balun                     Contre-poids et (ou) prise de terre à prévoir. 

  • Si c’est par le centre :

Il y a alors une symétrie physique évidente et plusieurs cas sont possibles :

a) On dis-symétrise dès le centre de l’antenne par un balun, un gamma match, etc…

b) On dis-symétrise plus loin et pour garder encore cette symétrie on descend alors du point milieu de l’antenne par deux brins   parallèles, feeders commerciaux ou échelle à grenouille OM.
C’etait l’idée de Lucien Lévy !

c) On sera obligé de dis-symétriser un jour,  alors on peut interrompre cette ligne a deux fils parallèles:

  • Par un balun placé à n’importe quelle distance mais de rapport approprié, 4/1 par exemple,.
  • Par des longueurs  de brins, feeders, coax, particulières comme la G5RV.     
  • Sans utiliser de  balun ni de coax comme le système F3LG, pour ne citer que lui.. 

d) Cas particulier des deux brins rayonnants faisant 1/4 de longueur d’onde chacun :
On dit que c’est un dipôle accordé et je pense aujourd’hui que c’est la seule antenne véritablement « accordée ».
Que dans tous les autres cas, on adapte des impédances et c’est tout.
(Avis tout à fait personnel, donc discutable et tchaï !)
L’impédance de ce « dipôle accordé » est toute particulière aussi et fait 73 Ohms.
Il est tentant alors de raccorder directement un coaxial de 75 Ohms et…ça marche pas mal, Hi !
On peut « fignoler » en puriste et des-symétriser avant par un gamma match ou un balun.

Mais , comme « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs » voici un exemple concret : 

Mon antenne type « Denis Matériaux », Hi !!!

C’est un long-fil en 2,5 carré de longueur quelconque, quarante et quelques mètres, j’ai pas mesuré.

  • Coupure au centre et descente en échelle à grenouille de longueur quelconque.
  • Balun 4/1 suspendu d’excellente qualité, belle courbe, fabriqué et passé au banc par F4EOH.
  • Coax 52 Ohms de longueur quelconque.
  • Transmatch home made décrit et discuté dans l’article précédent.
  • TOS/mètre ordinaire.
  • Transceiver.en bois 15 W.

     


C’est ainsi qu’avec ces 15 watts home made, je pratique un trafic tout à fait normal .

Prochain et dernier article sur le « Transceiver en bois » : 

Le PA pouvant aller jusqu’à 140 Watts avec une paire de MRF 454.
Il y aura un « break » d’ici là, le temps de le construire et de l’expérimenter.

 Un émetteur récepteur BLU simple par F6AWY.

Vue de l’arrière avec les composants de ce PA


A bientôt et 73’s !

 

 

 


 

  Le 22 décembre 2012

 

QUAND LE « TRANSCEIVER EN BOIS » S’OFFRE UN TOS/METRE


Bonjour à tous et voici peut-être le dernier article sur ce « Transceiver en bois », sauf si j’y ajoute un PA
pour passer de 20 Watts 50 Watts ou plus ?
Mais, si c’était mon idée de départ, je dois dire qu’aujourd’hui j’hésite…

Contactant tout ce que j’entends sur 3,5 et 7 Mhz et arrivant entre 57 et 59+5, pourquoi viser le  » 59 +20
ou 30 db » ?
Pour satisfaire un égo et faire tourner les centrales nucléaires ?
Non, j’estime aujourd’hui et j’en suis tout surpris, que 20 watts en SSB permettent un trafic normal et est donc
une « puissance responsable » valant largement la 807 de nos prédécesseurs, c’est à dire les 30 Watts AM qui
leurs ont pourtant donné tant de joies, et Tchaï !
Pour le 14 Mhz, si on veut conserver ces 20 watts, rester « sportif » et non pas se transformer en « station Broadcast »
j’estime qu’il faut une beam et ce sera ainsi dans mon prochain QRA en février prochain.

Voici un TOS/mètre ultra simple qui rendra le « transceiver en bois » encore plus autonome.

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

Le tos-mètre


Après plusieurs essais de différents schémas, j’en suis arrivé à une description du REF d »avril 1984 quej’ai un peu
édulcorée.
Le tore employé sera un tore « Ferrite » type FT 50-43.
FT signifie « ferrite » et non « poudre de fer », 50 les dimensions et 43 le matériaux.

Précision sur « les tores » :

Je viens d’apprendre à mes dépends, la différence entre « poudre de fer » et « ferrite » car j’avais insisté lourdement
avec des tores Amidon  » de référence : « T » et 4 chiffres, que j’ai montés dans le driver large bande du transceiver.
Au lieu des 20 Watts attendus sur toutes les bandes, j’avais 12 W sur 7 Mhz et…4,2 W sur 3,5 Mhz, Hi !

Après avoir tout incriminé, j’ai pensé à ces fameux tores amidon de la série « T » que j’employais.
J’ai commandé aux USA chez  « Kits And Parts »  divers tores mais tous de la série « FT » et 4 chiffres, c’est à dire
des « ferrites » et non des « poudre de fer ».
12 jours après, le petit colis arrive ( bravo à la Poste US ) et pour une poignée de centimes.
Kits And parts est une société américaine très sérieuse, son site est à visiter absolument pour les KITs et composants
rares et pas chers.

Je refais donc mes tores avec ceux reçus, j’allume et Oh ! Miracle…20 watts partout, et Tchaï !

Moralité : n’employer la série « T » que pour des filtres passe-bas en sortie de PA…et c’est tout !
Pour le reste, dans les pré-amplis et amplis large bande, ça ne vaut rien car totalement inadaptée à cet l’usage.

Comment câbler le TOS-mètre ?

Les puristes qui veulent du 1% d’erreur, voire moins, Hi…préconisent des compartiments, des by-pass, du fil argenté
des composants appairés, etc…j’en passe et des meilleures.
Nous, on est pas des « pros », on est des radioamateurs et on veut juste observer un minima de TOS quand on
règle notre transmatch ou notre boîte d’accord.

Alors décomplexons-nous, et Tchaï !
Câblons les quelques composants, au plus court certes, mais en « volant » autour du petit bout de coax, mis à la masse
que d’un côté, entre le relais Rx/Tx et la prise PL d’antenne.

 

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

 

Si simple!


J’ai commencé les essais avec, en plus, un TOS/mètre commercial en série également et… notre TOS/mètre fait
aussi bien !
Alors là, je me tape sur les cuisse pour un Hi, mais alors 3 fois !
Tarage pleine échelle en direct, minima zéro en retour sur le S/mètre de récup’ de HW-32 que j’utilise dans ce
transceiver en bois, tout baigne !

Comme potentiomètre de tarage, j’utilise un modèle « avec inter », si bien qu’en le ramenant à zéro et en actionnant
son inter, je commute une résistance ajustable à sa place qui, en position « direct » de l’inverseur, me donne la puis-
sance de sortie après avoir étalonné le S/mètre avec un vrai watt/mètre en série.

Détail de la face avant du transceiver en bois :

 

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

Trés rétro!

 

 

  • Le galvanomètre, récup’ de HW-32, sert de S/mètre en réception et de SWR-Watt/mètre à l’émission, repéré avec des autocollants  pour  5, 10 et 20W.
  • Un voyant réception et un voyant émission avec des LED.
  • Commutateur BLI-BLS-CW.
  • Pot. Gain micro.
  • Pot. niveau porteuse en CW au niveau du modulateur « déséquilibré » pour la « Cé-double ».
  • Prise micro
  • Pot. volume son avec inter marche/arrêt général.
  • Pot. sensibilité Rx avec repère de sa position pour lequel on peut lire avec exactitude les points du S/mètre.
  • Pot. niveau sortie HF.

 

En haut à droite :

  • Pot. tarage et Watt/mètre en position « arrêt » de ce pot.
  • Inverseur Direct-Réfléchi de SWR.
  • Inverseur émission-réception pour la CW ( en phonie c’est le PTT du micro).
  • VFO avec démulti Thomas Wireless à 2 vitesses en tirant ou en poussant sur le bouton.
  • Cadran « à l’ancienne »  du démulti,  éclairé par 2 « mignonettes », avec étalonnage manuel et trotteuse pour le plaisir, Hi !
  • Commutateur de bandes Jean Renaud qui va jusqu’à l’arrière du transceiver.

 

A l’arrière donc :

  • Prise d’alimentation par bouchon octal, sans »syndrome de sacrifice systématique à une pseudo- modernité« , et Tchaï !.
  • Prise jack de manip.
  • Plus tard, prises HP, casque, etc…


Voilà terminée cette description, car le linéaire de 50 à 140 Watts, pouvant avoir diverses applications, sera décrit
séparément.

Ce que j’ai appris :

Bien sûr, tous les modules et tous leurs circuits peuvent être différents et inspirés de bien d’autres schémas.
Mais le principe reste le même dans sa simplicité et surtout dans le fait que cette technologie, certes un peu ancienne, est
facilement compréhensible.
Il faut un matériel de mesure réduit à :

  • Un multimètre
  • Un grid-dip
  • Un vieil oscilloscope 10 MHz, c’est mon cas avec un PM 3200 Philips de 1970, Hi !

La construction de son transceiver n’est ni une prouesse ni un exploit mais une lente, patiente et passionnante entreprise.
Ce n’est pas un assemblage de mystérieuses fonctions.
Elles sont expliquées depuis des décennies en long en large et en travers par quantités de livres, revues, articles, etc…
De plus, face aux problèmes de certaines mises au point, on peut raisonner, réfléchir, comprendre pour modifier et…réussir !

C’est tout simplement une belle aventure que je vous souhaite !

Bye bye,à la prochaine et super 73’s !

Patrick de F6AWY.

 


 

Le 28 avril 2013

 

LE « TRANSCEIVER EN BOIS ».

SUITE ET FIN AVEC SON PA DEFINITIF

Ce PA est une copie pure et simple de la notice d’application Motorola AN 762 avec un push de MRF 454 pouvant
donner jusqu’à 140 W maxi.
Ces transistors sont assez chers, de l’ordre de 50 euros pièce en France. J’en avais deux dans mes tiroirs depuis
30 ans, Hi ! Il faut voir un meilleur prix aux USA éventuellement ?
Je vous signale que cet ampli complet est en vente aux USA pour une centaine de dollars, à voir sur internet.

Et là, il faut créer un nouveau théorème que Freud aurait pu énoncer pour les radioamateurs d’aujourd’hui :
« La puissance utilisée par un OM est directement proportionnelle à son égo ».

Ajoutons que la plupart du temps, les OM’s utilisent la totalité de la puissance du transceiver qu’ils ont acheté.
Ainsi, ils étaient surpris de m’entendre aussi bien avec 20 W sur le 7 MHz en journée.
Si ils étaient descendus à 20 W , je les aurais également entendus tout aussi bien.
Mais ils n’ont PLUS l’habitude de ces puissances « intermédiaires ».
C’est la propag’ qui décide en dernier lieu et tous ont remarqué que les centaines de Watts pour « forcer la nature »
ne changent souvent rien.

Je limiterai donc ce Tx à 50 W.
Ces 50 W résultent d’une expérience de trafic avec 20 W pendant quelques mois sur le 3,5 et le 7 Mhz.
Il se trouve que pendant la journée, sur 7 Mhz, ces 20 W m’ont toujours permis de contacter ce que j’entendais.
Par contre vers 17H00, ça se gâte avec le QRM et les 20 W sont trop justes.
Même chose sur le 3,5 MHz où avec 20 W ça marchait très bien jusqu’à ce que la nuit arrive et le QRM avec, Hi !
Je vais donc essayer avec 50 W.

Voici le schéma de ce PA, extrait du Handbook de 1982 :

Ampli

Cliquer pour agrandir l’image!

Il est simple et peut s’expliquer facilement :


1/ LA POLARISATION

Elle utilise un bon vieux 723 qui pilote un ballast 2N5989 qui lui est obsolète, Hi !
On le remplace donc par n’importe quel transistor NPN de puissance pouvant passer 3 à 5 A et à boitier plat style TO220
pour le plaquer sur le circuit imprimé. J’ai dû utiliser un BD243 ?
Le 2N5190 se trouve encore (Radio-Son) et sert de sonde pour la température du radiateur en étant monté à plat et au
centre de ce dernier
Ce dispositif de polarisation attaque les bases des MRF 454 à travers deux VK200.

2/ CONTRE-REACTIONS

Très poussées par R3, R4, L5 elle nous mettent totalement à l’abri des accrochages.
Pour L5 j’ai utilisé 2 tores Amidon T – 68 -2 ( Radio-Son à Tours) bobinés côte à côte, l’un contre l’autre.
Restent les transfos ferrite large bande d’entrée et de sortie.
Fonds de tiroirs pour moi mais on trouve ça chez Kit and Part aux USA (internet).
Je l’ai fait pour des ferrites de la série FT. C’est très simple par achat en ligne et ça arrive chez vous en 8 jours.

3/ LE CIRCUIT IMPRIME

Ayant horreur de ces montages réalisés sur des bouts de verre époxy avec des « bousées »de soudure partout qui ne sont
« ni faits ni à faire »,  je préfère passer un peu de temps à tracer des pistes avec un feutre spécial (Radio-Son) et du vernis à
ongles (YL) pour les grandes surfaces.
Un petit tour dans le perchlorure de fer ( radio-Son), un coup d’acétone pour le nettoyer, enfin le perçage avec des petits forets
et c’est présentable.

Cuivre

 

Patrick sait manier le stylo à alcool!

 

 

Composants

Il y a du boulot!

 

Soudure 2

Un bon rendu!

Composants 2

Et les découpes pour les transistors!

4/ LA MISE AU POINT

On câble tout, sauf les MRF 454 et on met à la place des vieux 2N3055, qui pendent au bout de fils de câblage.
C’est pour tester le circuit de polarisation. On insère un multimètre en position « intensité continue » en série dans l’alimenta-
tion générale 13,5 V.
Le 723 ne consommant pratiquement rien, on joue sur le pot BIAS SET pour voir si le courant varie bien entre presque zéro
et 500 mA, ou plus, mais en faisant vite car les 2N3055 ne sont pas sur radiateurs.
Si c’est normal, on peut mettre en place les MRF 454 et on réglera leur « courant de repos » autour de 300 mA par la même
méthode que précédemment.
Ainsi ils sont en classe AB pour la linéarité de l’amplification.
Ces 300 mA correspondent à une puissance voulue de seulement 50 W. Pour avoir d’avantage en sortie, il faut augmenter
légèrement ce courant.
C’est tout pour la mise au point, si les transfos et diverses ferrites sont corrects, ça marche du premier coup, et Tchaï !

 

Ampli f

Cliquer pour agrandir!

 

5/ LES FILTRES DE SORTIE

Un bon ampli ne se conçoit pas sans ses filtres de bandes.

Filtres

Calcules des filtrs de bandes, cliquer pour agrandir

 

Il faut mettre des capas à la valeur normalisée la plus proche de celles proposées dans ce tableau THEORIQUE publié dans un REF ancien par F6AJL.

Les tores Amidon sont dispos chez Radio-Son à Tours,

Les capas mica sont dispos chez SELECTRONIC, leur demander leur catalogue, c’est gratuit.

 

Voilà, le « Transceiver en Bois »est terminé et c’est loin d’être un exploit.
Si j’en ai convaincus quelques uns de « sauter le pas » et de se lancer à leur tour, j’aurai atteint mon but et je reste à leur
disposition d’une manière ou d’une autre pour les aider à quelque étape ou étage que ce soit.

 

Face avant

Il est fini!

 

Driver

 

Le driver de 20W

 

 

Coté ampli

 Et l’ampli pour la suite!

 


Alors tous à la… « Boîte à outils » pour faire du … »Made in France », Hi !!! et à bientôt sur l’air avec le Transceiver en Bois et
son Transmatch « volant », qui sera bientôt « en bois » lui aussi !

MatchLe Transmatch

Patrick, F6AWY



 

 

Le 03 aout 2013

 

Bonjour à tous !

Voici la touche finale du « TRANSCEIVER EN BOIS », à savoir une puissance égale aux appareils commerciaux asiatiques.
Le ventilateur est actuellement actionné manuellement par le petit inter mais sera remplacé bientôt par un thermostat.

 

Dimensions

40cm de profondeur hors tout contre 38cm à l’IC730

 


Ce P.A. a été décrit plus haut, mais je me dois de signaler un problème d’accrochage qui m’a « bluffé » pendant 15 jours !

 

Vue arriere

Le PA avec ses filtres de bandes à gauche

Le coupable était le courant de repos du push-pull de MRF 454.

Pour connaître ce courant de repos, la notice d’application Motorola AN762, que j’ai copiée, part de la consommation à pleine
puissance puis divise par le Béta typique des transistors ( le hFE pour les intimes ) qui est donné par les formules suivantes :

1/ Calcul de la consommation à pleine puissance ( 140 W ) :

2Pout            2 fois 140 W             280
————  =  ————————-   =  ———–     =   20,588 Ampère
Vcc                 13,6  V                 13,6

2/ Calcul du courant de repos, le Béta typique étant de 30 :

Consommation trouvée au-dessus              20,588
—————————————————-   =  —————-  =   0,686 Ampère
Le Béta (hFE) des transistors                    30

C’est donc avec cette valeur théorique que j’ai fait les premiers essais…catastrophiques, Hi !

J’ai alors essayé de descendre ce courant de repos et c’est à 250 mA que l’accrochage a disparu sans affecter ni la linéarité, ni la puissance escomptée.

Qu’on se le dise, méfiez-vous des  » formules »… sauf si elles sont « magiques » bien sûr; et Tchaï !!!

P@trick.



 

 

Le 25 aout 2013

 

UNE REDINGOTE POUR LE TRANSCEIVER EN BOIS !

Le plus dur est de « finir », « d’habiller » un montage, avec un boitier, et tout et tout !
Avec le contreplaqué, ça va tout seul et c’est plus agréable à travailler que la tôle ou le verre époxy qui picote entre les doigts, Hi !
Pour les zones dans lesquelles se trouvent des composants qui chauffent, des fenêtres sont ménagées, finies avec de l’alu perforé de récup, de je ne sais quelle épave et qui se coupe au ciseau et se plie à la pince long-bec.
Les différentes grilles seront engagées légèrement en force dans les fenêtres et immobilisées par quelques points d’aradite.

 

Le boitier

Et menuisier en plus de la radio!

 

 

Pour le Haut Parleur, je me suis fendu d’un peu de « lutherie », Hi !
Il ne reste plus qu’à passer une teinte acajou, ou autre selon les gouts.

73’s et à bientôt sur l’air.
Patrick.

 

Le 25 aout 2013



 

 

 

 20 ANS APRES, ou…

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

BON ANNIVERSAIRE  !"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY


C’est presque jour pour jour 20 ans après que le Transceiver en Bois est remanié.
En effet, la couverture du REF est de Juillet-Août 1993… et Tchaï !

 

 

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

20 ans déjà!

 


Quoi de neuf 20 ans après ?

A cette époque il n’avait que le 3,5 et le 14 MHz et sortait 15 watt.
Aujourd’hui, ses dimensions ont légèrement augmenté pour recevoir un oscillateur à quartz
permettant, pour 5 euros de plus, d’avoir  5 bandes et il sort 120 watt grâce à deux MRF 454
de récup’, ce qui le place au même rang que les stations issues de l’industrie asiatique.

 

 

"LE TRANSCEIVER EN BOIS" de F6AWY

C’est mimi!

A bientôt sur l’air avec lui et ..rendez-vous dans 20 ans, Hi !
 

Petite vidéo sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=h0DiC0OpkG8

 

Paaaaaatrick!!!!.