Emetteur AM pas à pas avec F6AWY

Voici un article écrit en live par Patrick F6AWY qui permettront aux plus hésitants de se lancer dans la construction d’un émetteur AM modulé plaque et écran.

Je laisse la parole à Patrick :

 

But de ma démarche :

Cet article est surtout destiné à ceux qui doutent de leurs compétences pour construire « leur Tx ».
J’ai en effet constaté sur l’air que beaucoup de nouveaux indicativés considéraient cette construction
comme hors de leur portée.
Cette série d’articles leur fera vivre, à partir d’aujourd’hui et en temps réel la construction de mon
futur Tx AM à tubes et de partager avec eux les problèmes que cela soulève et de répondre aux questions techniques
qu’ils se posent.
j’espère qu’ils seront nombreux à me suivre.

Préambule :

Quand j’ai passé ma licence, l’AM venait de disparaître du décamétrique au profit de la BLU ( en français)
ou SSB ( en anglais).
J’ai donc « raté » l’époque de l’AM à tubes qui fut, dit-on, l’âge d’or de la construction d’amateurs.

L’AM a subsisté quelques années encore en VHF avant de laisser sa place à la NBFM et aux relais.
Aussi, dans les années 90, j’avais construit et décrit dans le REF (Juillet 93) un transceiver
SSB à transistors et circuits intégrés que j’avais appelé : « Le Transceiver en Bois » !

Et puis il y a cinq ans je me suis dit que l’AM n’était pas interdite sur nos bandes.
Alors pourquoi ne pas la ressusciter ainsi que les vieux tubes ?
Pourquoi ne pas expérimenter, pourquoi ne pas construire ?
Comparant l’AM à la navigation à voile, Il est sûr que la voile date de plusieurs millénaires et pourtant
sur les mers les voiliers côtoient les derniers « jet-skis » à la mode…
Pourquoi l’AM ne côtoierait-elle pas la SSB ou BLU sur nos bandes ?

Le projet :

En fait, je vais partir personnellement d’une épave de Tx Géloso 222-TR.

 Géloso 222-TR

Or cet émetteur est on ne plus « classique » et ressemble à ceux de F3LG ou F3AV qu’ils décrivent dans
leurs ouvrages.
Sur cette épave, je teste d’abord l’alimentation : les tensions fournies par les transfos.
Pour vous donc, il faut aussi commencer par l’alimentation.

 

L’alimentation

Nous devons, par tous les moyens, avoir du 6,3 V alternatif pour le chauffage des tubes, du 300V
continu pour les « petits étages », du 600 V continu pour le modulateur et le PA, enfin une soixantaine de volts
continus pour la polarisation grille du modulateur et du PA.

Attention aux mesures de tensions alternatives :
Quand votre multimètre en position alternatif vous dit : 500V, ce sont des Volts dits : « efficaces ».
Ils sont racine de 2 en-dessous de la valeur crête des alternances redressées.
La valeur « crête » vaut donc 1,414 fois ce que vous dit votre voltmètre, soit 500 V par 1,414 = 707 volts crête.
Cette tension redressée à deux alternances sera environ 0,9 fois la valeur crête, soit 707 V par 0,9 = 636 V.
moins les chutes de tension dans les redresseurs et la self de filtrage, resteront environ 600V utiles.

Redressements

 

Tous les moyens sont bons pour les obtenir :

Transfo donnant 500 V, ou 2 fois 500 V avec un point milieu, ou 2 transfos
donnant chacun 25O V, etc…
Il nous faut ces 500 V !
Alors,vide-greniers, jaille, OM’s du coin, etc…bonne chasse aux transfos !

Les transfos

Lorsqu’on les a, il faut être sûr qu’ils « tiendront la charge ».
Par exemple avec une seule 807 ou une seule 6146 au PA, comptez 100mA
de courant plaque.
Construisez « en montage volant »  transfo, pont redresseur, capas chimiques de filtrage.
Attention avec ces tensions ! Débranchez TOUJOURS votre montage pour intervenir dessus.
Vous mettrez des chimiques en série pour que chacun ne dépasse pas sa « tension de service ».
Attention, 2 chimiques de même valeur en microfarads montés en série donnent la moitié de leur valeur.
Ex : deux 100mf en série équivalent à un seul de 50 mf !
Moralité : leurs « tensions de service » s’ajoutent mais leurs « capacités » se divisent !

Il vous faut une charge pour faire débiter 100 mA à votre alim.

Si vous avez des résistances d’une vingtaine de watts, il faut environ 6000 Ohms ( 600 V divisés par 0,1 A).
Comme cela fait 60 W (600 V multipliés par 0,1 A), mesurez très vite votre tension en raccordant cette charge
parce qu’elle va chauffer !
Autre charge possible: 3 ampoules d’éclairage à filament de 220 V / 20 W en série à la sortie de l’alim.
Votre tension qui devait faire un peu plus de 600V à vide ne doit pas descendre beaucoup en charge
sinon, votre ou vos transfos sont sous-dimensionnés en VA, ils ont des enroulements trop fins.

Il faudra faire 2 alims comme celle-ci : une pour le PA et une pour le modulateur.
Ou une seule faisant le double de capacité soit 200 à 250 mA, à tester toujours avec les mêmes calculs
pour la charge fictive.

Alimentation

 

Faites-moi part des problèmes que vous rencontrez car cette « opération alim » est la moins intéressante mais, bien sûr, incontournable.

 

Le V.F.O. : 

Ce qui est formidable avec un blog c’est que l’on peut être « en temps réel » et donc ne
pas être obligé d’attendre le mois suivant pour avoir la suite d’un article.
Ainsi hier samedi, j’ai commencé à me pencher sur le VFO et je vous en fais part aussitôt !.
Réflexions donc, sur cette partie extrêmement importante, autant dire  » le coeur » du Tx.

En effet, il est parfaitement possible de se caler sur un QSO en SSB avec un Tx AM.
Et j’ouvre ici une parenthèse :
Il y a 3 ans, ayant construit un Tx AM avec de vieux tubes américains de série « octal »
et deux 807 au PA, j ‘ai tenté l’expérience de me signaler en AM sur 3,5 MHz puis sur 7 MHz.
dans des QSO en SSB, ou de lancer appel directement en AM sur 7 MHz…Hi !
Loin de « me faire jeter « , les OM’s étaient très contents de cette surprise, bien que beaucoup
ne s’apercevaient pas tout de suite que j’étais en AM : stabilité du VFO oblige !
Quelques uns n’avaient d’ailleurs jamais essayé la position AM de leurs tranceivers et d’autres
se mettaient carrément en AM à l’émission…pour voir !
Pour entrer en AM dans un QSO SSB, je mettais mon Rx en position AM et j’hétérodynais
avec le VFO du Tx, comme je l’aurais fait avec un BFO.
J’étais donc sûr de la syntonisation et je pouvais surveiller ma stabilité avec le timbre des voix entendues
des correspondants.
Fermons la parenthèse.

Depuis la semaine dernière, j’ai affiné mon cahier des charges en ne me consacrant qu’à 2 bandes : le 3,5 et le 7 MHz.
En effet, je ne connais pas le 160 mètres et j’imagine mal lancer appel en AM sur les bandes plus hautes…quoique, Hi…!
Je le fais donc « bi-bandes » mais vous pouvez ne le faire, ce qui serait dommage, que sur une seule bande, au choix.

Tout d’abord, se fixer sur un schéma de VFO éprouvé.
Deux options sont souvent utilisées :

  • Le montage Colpitts avec couplage électronique.
  • L’ E.C.O. : acronyme américain qui veut dire aussi  » Oscillateur à Couplage Electronique ».

Le premier est à pont capacitif pour la réaction, le second à prise de cathode sur la self.

Les deux types d’oscillateur

 

Par exemple, Géloso a choisi le premier dans le 222-TR.
F3LG a choisi le second…et moi aussi, Hi !
En effet, le second a une stabilité remarquable et de plus, il comprend moins de composants, surtout autour
du circuit oscillant.
Il n’utilise qu’un seul condensateur au mica, (C1 sur mon schéma), dans la liaison vers la grille.
Le second a un pont capacitif formé par C2 et C3 en parallèle sur le circuit oscillant…quand même !
Ces deux capas devraient donc être absolument parfaites pour ne pas faire glisser le VFO.
Comme ça n’existe pas, autant s’en passer !

Revenons dons à ce montage E.C.O.
Je vous joins le schéma du VFO décrit par F3LG dans ses bouquins.

Extrait du livre Technique de l’Emission Réception sur O.C. de F3LG (clic sur l’image)

 

Ne perdons pas de vue que ce VFO sera suffisant pour exciter la 807 ou mieux, 6146 du P.A. !
Qu’il constitue à lui seul un petit Tx de quelques watts.
Il est parfait et facile à faire. Même en « montage volant » sur la table il ne glisse qu’au chauffage, ce qui est normal.
Il tient à l’aise le battement nul sur mon IC730.
On a intérêt à faire fonctionner l’oscillateur sur la fréquence moitié de celle qu’on veut utiliser.
Ainsi, nous oscillerons de 1,750 MHz à 2 MHz pour la bande 3,5 MHz et de 3,5 MHz à 3,6 MHz pour la bande 7 MHz.
De cette façon, les risques d’accrochages sont minimisés par l’emploi de 2 fréquences différentes dans la chaine du VFO.
En effet, sur les 3 étages, le 2ème est apériodique (pas accordé) et le 3ème travaillera sur une fréquence double
qui est l’harmonique 2, donc différente.

Pour les selfs de VFO, j’ai récupéré celles de F3LG.

Les selfs

Si j’avais dû les faire, je les aurais bobinées sur un mandrin de bonne qualité mécanique et d’un diamètre autour de 25 mm.
Le « must » est bien sûr la stéatite pour le mandrin, électriquement et…esthétiquement !
Et « le must du must », des mandrins filetés ou à arêtes et du fil argenté !
Je suis persuadé que beaucoup d’OM’s en ont dans leurs greniers. Il faut donc lancer « un appel au peuple », hi !
Mais pas de complexes ! Faites des essais avec divers matériaux : tubes d’homéopathie, vielle résistance bobinée
vidée de son contenu, tubes rigides d’installation électrique, etc…
Pour donner un ordre de grandeur : pour 1,75 à 1,9 MHz ( on dira 2 MHz par sécurité, ce qui fera en sortie 3,5 à 4 MHz)
L1 peut avoir 26 spires jointives de fil émaillé 8/10ème avec prise de cathode à 8 spires de la masse sur un mandrin de 25 mm.
F3LG a mis 36 spires sur un mandrin de 18mm à noyau.
Je reste dubitatif sur la présence d’un noyau dans le circuit oscillant
d’un VFO. C’est vrai qu’il a l’air très stable quand même…à surveiller !
En parallèle sur L1, un CV de 150 pf, plus un condensateur fixe au mica de 500 pf, plus éventuellement, pour caler la limite
haute de bande, un ajustable de 50pf, de préférence à air.
Pour la bande 40 mètres, l’oscillateur ira de 3,5 à 3,6 MHz, ou un peu plus par sécurité.
Vous trouverez plein de solutions pour construire une self L1 sur 3,5 MHz dans toute la littérature OM.
L’emploi d’un grid-dip faciliterait grandement le « taillage » de ce circuit oscillant.
Faites un « montage volant » sur table et contrôlez les limites obtenues en l’écoutant sur votre transceiver.
Même en oscillant sur 1,75, vous entendrez facilement l’harmonique 2 sur 3,5 MHz.

Les selfs du circuit de sortie sont moins critiques et du PVC de 32mm, ou tout autre tube de matière isolante conviendra.
Pour ma part, j’avais en « fond de tiroir » les mandrins cartonnés de F3LG et je les ai bobinés cet après midi.

Les bobines de sortie

La self  3,5 MHz : 32 spires de fil  6/10ème sur un mandrin de diamètre 30 mm.
La self 7 MHz : 15 spires, même fil, même diamètre de mandrin, même espacement entre spires.
L’espacement entre spires est égal au diamètre du fil. Bobinez  » 2 fils en main » et enlevez-en un à la fin.
La self de plaque de l’étage intermédiaire est une self de choc genre National R100.
Ou autre, ayant au moins 4 nids d’abeille.
Là encore, demander aux OM’s, certains en fabriquent même, bravo !

Voyons les composants les plus difficiles à trouver.
Peut-être les 2 CV ?
Pour l’oscillateur, j’ai récupéré celui de l’épave du Géloso dont je pars, en mettant 2 cages en parallèle.
Mais n’importe quel CV autour de 150 pf ferait l’affaire.
Comme F3LG, vous pouvez prendre un deux fois 490 pf de BCL et enlever un nombre différent de lames
dans chaque cage, pour l’une et l’autre bande.
Une démultiplication, correcte sans plus, conviendra car l’étalement des bandes est confortable.
Eviter quand même les cinématiques « à ficelle », genre BCL.
Le CV du circuit de sortie fait une centaine de « pifs », sans démulti.

CV de sortie

Système « D » encore, demander aux OM’s, ou trouver une  » récup », d’autant que l’isolement n’est pas
prépondérant avec la tension de 300V.
Le commutateur à 2 galettes est réduit à …2 positions : 3,5 et 7 MHz;
Celle de l’oscillateur a 2 circuits : un pour le point chaud de chaque bobine, l’autre pour la prise de cathode.
L’étage intermédiaire n’a pas de commutations puisqu’il utilise la choc R100 pour les 2 bandes.
La galette du circuit de sortie ne nécessite qu’un seul circuit pour le « point chaud » de chaque bobine.
Mais là encore, pas de prise de tête ! Vous pouvez mettre 2 commutateurs séparés.
Nous sommes des constructeurs amateurs et on n’est pas à une manoeuvre de plus…Hi !
Coup de chance, j’avais un vieux Jean Renaud dans mes tiroirs que j’ai agencé pour la circonstance.
Mais c’est trouvable. Récup’ et système « D », plus les OM’s qui ont ça.

Le commutateur

L’étude de l’implantation en fonction du schéma et des composants que vous avez trouvés est très importante.
Elle facilitera un câblage optimal en terme de « longueurs » de fils. 

En effet, les câblages longs sont à proscrire en HF.
Usez de la gomme sur un papier avant de percer, faites le plus de croquis possibles avec l’encombrement
de chaque pièce, l’orientation des supports de tubes, etc..!

Les composants réunis

Enfin, vous pouvez concevoir ce VFO dans un boitier séparé avec son alimentation propre, très facile à faire
en transplantant celle d’un BCL : transfo, valve, chimiques, etc…Hi !
Vous auriez ainsi un sous-ensemble intéressant et il n’y aurait plus que l’alim du P.A. et du modulateur à régler
qui peuvent attendre.

Voilà, demain je continuerai mon étude d’implantation et la prochaine fois nous parlerons sûrement du P.A.
ou mieux, de vos premiers essais ?
Où en êtres-vous de votre alim ? Je vous rappelle que ceux qui « se lancent » peuvent me joindre.
Je répondrai à toutes les questions par mail, voire 600 ohms. N’ayez pas peur de me les poser.
Même et surtout les plus basiques, que ce soit en lecture de schéma ou sur certains principes qui vous
posent problèmes.

Pré-implantation du V.F.O. exciter

Après mûre réflexion, pourquoi ne pas faire ce Tx sur 5 bandes ?
Pour quelques selfs et commutations supplémentaires on peut avoir accès à des bandes
nous propulsant loin en dehors de l’hexagone.
En effet, si dans d’autres pays qui peuvent être lointains, se développait le même engouement
pour l’AM ? Ah !
Comme nous sommes dans la phase montante du cycle solaire au niveau propagation, les choses
les plus extraordinaires pourraient alors bien se passer.
Je n’exclus plus alors d’être entendu déjà en AM chez les 7X sur 14 MHz… et plus ensuite ?
Et le 28 MHz ? Cette bande où avec quelques Watts, et dans les meilleures conditions de propagation
possibles, les stations russes se contactent si facilement.
Je me prépare donc à promouvoir l’AM en la faisant réapparaître ça et là avec cette montée de la propagation.
Une vraie réhabilitation de l’AM passe par sa mixité avec la BLU, je veux dire, ces deux modes mêlés dans
un même QSO.
Remarque :
Les considérations de « mode des modes » ou « d’archaïsme » d’un mode par rapport à un autre ne peuvent
avoir cours, dès l’instant que des radioamateurs demandent à d’autres radioamateurs, des contrôles sur ce qu’ils
ont construit et donc expérimentent, c’est à dire selon l’essence même de la  déontologie du radio amateurisme !
En mer, et par conséquent sur les mêmes « ondes », les plus anciens voiliers croisent les « cabin cruisers » les plus
sophistiqués et tous mes marins s’estiment et se respectent.

Alors pourquoi « refaire » ce 222-TR Géloso qui est déjà prévu pour 5 bandes ?
Hé bien, pour deux raisons :

  1. Pour prétendre se caler sur d’éventuels correspondants qui opèrent en BLU et rester très stable il faut apporter un soin particulier à chaque détail. Se signaler en AM sur un QSO BLU, oui ! Mais il faut être sûr de son émission. Le 222-Tr est parfait pour se contacter d’AM à AM, il était d’ailleurs fait pour ça. Mais j’ai des doutes pour un QSO d’AM à BLU où le moindre Hertz compte. En effet, le schéma même du VFO retenu par la firme italienne, ses bobinages de petit diamètre avec du petit fil et des noyaux m’inquiètent. Je vais donc « essayer de consolider » ce Géloso en ne conservant que le châssis et les transfos.
  2. OM avant tout et donc par définition curieux et constructeur, ce challenge me semble passionnant.

A propos des deux photos d’aujourd’hui :

J’ai simplement posé les composants pour voir leur encombrement et la longueur des futures connections.
Ainsi, de gauche à droite, on voit :

  • Une 807 du modulateur…pour faire tenir debout le blindage posé verticalement, Hi…!
  • De l’autre côté du blindage, le CV et son démulti qui seront sur le châssis.
  • Les 3 bobinages de F3LG posés sur le CV, qui seront dessous, sous ce CV.
  • Les 2 bobines de l’étage intermédiaire qui seront dessous.
  • Le CV d’accord du circuit de sortie du VFO-Exciter, qui sera dessous.
  • Le commutateur Jean Renaud qui sera dessous.
  • 2 des 5 selfs de cet étage de sortie qui seront dessous également.

Pré-implantation (clic sur l’image)

 

Détails

 

Je n’ai pas positionné les trois EL84 qui seront bien sûr, dessus, au-dessus du commutateur.
Les 2 CV du PA avec une nouvelle self pour le circuit en Pi, de plus grande dimensions que celle
de Géloso.
J’essaie de gagner en qualité sur les selfs pour tirer le maximum de cette seule 6146.
Je n’ai pas disposé le commutateur de bandes du PA, ce ne sera pas celui d’origine
qui est en bakélite, mais un autre en stéatite.
Bien sûr, si vous voulez ne faire qu’une seule bande, un seul bobinage par étage suffit et plus
de commutateurs du tout ( si vous n’avez pas les bouquins de F3LG, demandez-moi le détail
de tous les bobinages).
Maintenant, je vais passer à la « séance de tôlerie » pour perçages en tous genres, Hi…!
A bientôt.

 


VERS UNE NOUVELLE VOIE!

Bonjour à tous !

J’avais dit : « Tenir les lecteurs au courant des problèmes rencontrés dans ce projet ».
En voici qui m’amènent à revoir le dit-projet et voilà pourquoi :

Doubler la 6146 au PA du 222-TR Géloso révèle au fur et à mesure des problèmes
en « cascade » qui m’amènent aujourd’hui à ne le restaurer que dans son état d’origine.
Bien sûr, sans être « pro » c’était prévisible, mais « C’est en forgeant que l’on, etc… » .

Néanmoins, tout ce qui a été écrit dans l’article précédent n’était pas inutile puisque
nous avons évoqué pas mal d’aspects du problème..

Le projet d’utiliser deux 6146 au lieu d’une, ou tout autres tubes, demeure
et je vous donnerai en fin d’article la solution pour tous les transfos !

Avant de vous parler du « nouveau » Tx que chacun pourra réaliser selon ses ambitions, voici
les problèmes rencontrés sur la transformation du Géloso :

  1. Le transfo de modulation ne convient plus. Pour ça, j’en avais un autre plus QRO et pouvant se monter en lieu et place de l’autre. seulement il était fait pour des EL34 : d’où changement de supports et de câblage.
  2. Le transfo pour le 600 V devient trop petit. Donc le garder que pour le PA qui doublait de puissance et alimenter le modulateur     extérieurement.
  3. L’impédance de sortie du PA diminuant impliquait de revoir le circuit en Pi : moins de µH pour la self et plus de pf pour les 2 CV. Revoir donc la self et les CV.

Bref, ça revenait à faire un autre émetteur, ce que je fais donc et ce Géloso fera un Tx de
relative « petite puissance » restant avec sa seule 6146 en dépannage peut-être ?

Le premier problème à résoudre pour l’OM moyen que je représente réside pour beaucoup dans les transfos !

Je me fais bobiner actuellement deux transfos, un d’alim prévoyant d’alimenter tout le Tx en un seul et un autre de modulation.

Secondaires du transfo d’alim :

  1. THT Pour PA et Modulateur avec des prises à 450 V, 500 V, 550 V sous 500 mA pouvant nous permettre d’ajuster la tension continue autour de 600 V en charge.
  2. HT petits étages avec prises à 275V et 300V, 120 mA.
  3. 60 V pour polarisations, 50 mA
  4. .6,3 V chauffage 15 A.

Ordre d’idée quand je parle de prix « vraiment OM » :
Prix du transfo 60 euros HT + 15 euros HT de port, soit :
89,70 euros, TTC port compris, Hi  !…
Qui dit mieux ?

Le transfo de modulation est à l’étude, réponse début de semaine, j’ai demandé :

  • Primaire à point milieu avec diverses prises pour plusieurs impédances et de puissance primaire : 150 Watts BF.
  • Secondaire avec plusieurs impédances également pour les plaques.
  • Enroulement pour les écrans également.

Coordonnées de l’entreprise :
Mr Lancry Renaud
ABL TRANSFO
Z.I.
30260.GAILHAN
Tel : 04 66 80 14 33    adresse mail : lancry@wanadoo.fr

A vous ensuite de dimensionner vos transfos en fonction de votre projet et de demander des devis à Mr Lancry.
Loin d’abandonner le projet, je vous montre qu’au contraire il s’étoffe et je l’espère deviendra collectif.

A bientôt,

Patrick F6AWY


L’AM…A PLEINS TUBES !

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Patrick fier de ses transfos

J’ai bien reçu les transfos d’alimentation et de modulation fabriqués par ABL dans le Gard.

Avant même de faire des mesures je tenais à vous faire profiter du « visu » car ils sont très bien faits.

  • Le transfo d’alimentation.

Il fait 409 VA et les tensions demandées ont été décrites plus haut dans l’article.
Juste une modif concernant le 6,3V : j’ai demandé 2 enroulements de 6,3V-6A à la place
d’un seul de 15A. Cela permet d’obtenir du 12,6 V à toutes fins utiles et de différencier, par exemple, les chauffages
du modulateur et du P.A.

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Le transformateur d’alimentation

  • Le transfo de modulation

Il a finalement d’une puissance de 60 W, un primaire à point milieu et aux extrémités,donc « plaque à plaque », 7500 Ohms et prises à 3000 Ohms.On peut ainsi envisager un push de 807 ou d’EL34.Un enroulement « écrans »est fait aussi, comme décrit plus haut.

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Le transformateur de modulation

 

Le tout, comme convenu pour 171,03 Euros TTC et port compris !
Emballage impeccable, du cousu main !

Alors, dans ces conditions, plus de problèmes pour les transfos !
« Avec ABL, vos montages ont des ailes ! « … et Tchaï !

 


 

A PROPOS DU G 222-TR GELOSO

dont la rénovation suit son cours
quelques modifs et mesures effectuées :

.
Ayant « hérité » d’un VFO 4/101 qui équipait son ancêtre le G.210 TR, j’ai monté une EL84 au lieu de la 6V6 et tout le VFO profite de l’OA2 qui est sur le 222-TR mais qui n’était pas sur le 210 TR.
C’est peut-être de cet ancien modèle que l’on disait qu’il n’était pas stable alors que là, il est parfait et tient le battement nul sans problèmes.

Quant au modulateur avec ses deux 807, le schéma est rudement bien, je le conseille à ceux qui veulent
en faire un et je le reprendrai sans doute dans mon prochain Tx.
En effet, le déphasage par triode est parfait et il n’y a pas de « Cross Over » c’est à dire de mauvais
raccordement des deux alternances.
De plus, si on force l’entrée à saturer un peu, l’écrêtage est bien symétrique sur le secondaire du transfo
de modulation chargé par une grosse résistance de 3000 Ohms, preuve d’un bon calcul des polarisations
des tubes.

Actuellement je me « bagarre » avec les commutateurs à galettes plus ou moins « pourris », Hi !…
Photos prochainement avec son nouveau panneau avant…surprise !
LE RETOUR

Nouvelle et dernière étape dans la reconstitution du 222-TR Géloso, confirmée par le QSO
de 18H00 sur 3600 KHz, samedi 5 Mai dernier.

Parti d’une épave avec quelques composants encore dessus…et dessous et un câblage
« échevelé », Hi…!
Le panneau avant peut « surprendre » mais l’original étant vraiment abimé, alors…Pffft ! un coup
de bombe « vert anglais » !
J’inscrirai la fonction de chaque bouton « rétro » au feutre blanc et…à main levée, à la 3LG !
On est pas des pros mais des amateurs et c’est tout le contraire.
Alors soyons créatifs et laissons notre « signature » !

Il a déjà fallu trouver 2 CV pour le P.A.
C’est à partir de vieux CV tout rouillés que j’ai pu reconstituer quelque chose
ayant les bonnes valeurs et …un coup de peinture jaune à la bombe pour l’esthétique.

Pour le VFO, je partais d’un 4/101 aux bobines en vrac !
J’ai trouvé des selfs correspondantes au 3,5 et 7 MHz, recalé l’étalement des bandes
par rapport au cadran.
J’y ai passé une après-midi fort intéressante avec grid-dip, noyaux et trimmers.

Ce VFO 4/101 était monté sur le 210-TR , avec une 807 au PA sous 400V, push de 6L6 au
modulateur et… pas d’OA2 pour stabiliser l’oscillateur !
J’ai donc alimenté, à partir de l’OA2 disponible sur le châssis de ce 222-TR,  l’oscillateur (6J5)
et alimenté avec l’étage tampon (6AU6).
En effet, dans cet oscillateur Clapp, le signal vers la 6AU6 suiveuse est pris sur le circuit
oscillant et non sur la plaque.
La capa d’entré grille-cathode de cette 6AU6 fait donc partie intégrante de l’oscillateur
au niveau de la fréquence et surtout…de la stabilité !
En sortie de ce VFO, comme le support octal de la 6V6 d’origine avait été remplacé
par un support noval, j’ai tout simplement monté une EL84 à la place.

Aux essais avec le P.A., tout s’est « laissé régler » du premier coup : excitation, courant grille
creux plaque et charge progressive de l’antenne avec les 3 cages du vieux BCL.
Jamais le moindre accrochage avec une modulation à 100% tout de suite.
Le schéma des ingénieurs de Géloso est vraiment très bien fait.
Les commutations sont assez « casse-tête » mais biens pensées et complètes.

Reste à l’adapter à mon projet de me « mêler » en AM, aux QSO  BLU habituels.
C’est très facile sur le 7 MHz plus large aujourd’hui et où avec quelques dizaines de watts
voire quelques watts seulement, la propagation permet en journée avec peu de QRM de faire
aisément toute l’Europe en AM !
Le plus simple et vraiment efficace étant d’hétérodyner le Rx en position AM avec le VFO du Tx.
De cette façon, le correspondant ne s’aperçoit même pas toujours que l’on est en AM !
Pour cela il ne faut laisser que le tube oscillateur du VFO sous tension, qui sert donc de BFO
en réception.
Il vaut mieux dans ce cas, quand tout est réglé, demander aux correspondants de rester en BLU
sauf s’ils veulent faire eux aussi des essais en AM.
Certains, en effet, se croyant « obligés » de passer également en AM, vous devez couper l’oscillateur
du VFO…Hi…!

Notez qu’à chaque fois que vous repassez en réception, vous savez, au ton du correspondant
qui reste en BLU, si vous « glissez » un peu.
Il suffit alors d’affiner pour être de nouveau parfaitement calé quand reviendra votre tour de parler.

Je pense sérieusement à un « TRANSCEIVER  AM » !
C’est à dire un seul oscillateur et un seul cadran pour Rx/Tx, sans les complications de la BLU qui
si elle a amené un confort certain, a mis par sa complexité, un frein énorme à la construction OM
et donc une consommation presque exclusive de produits industriels.

Avis aux imaginatifs pour que l’on « ponde » ensemble un schéma de « Transceiver AM »,  Hi…!
A la prochaine et en attendant …

Vive l’AM… à pleins tubes !

 

EPILOGUE de  » L’AM à PLEINS TUBES » de F6AWY.

Voici « l’ex-Géloso »,  personnalisé et opérationnel dans le shack.

Vivement la mise en place d’un diplôme de l’AM.
Les départements français par exemple pour commencer ?

Merci à tous ceux qui ont suivi cette série d’articles et à un prochain
rendez-vous dont le titre sera cette fois : « L’OM A PLEINS TUBES » !

 

 


 

L’AM A PLEINS TUBES de F6AWY !

Coucou, me revoilà avec mon alimentation terminée aujourd’hui dans un coffret de HW-32.

 

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

 

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Quelle alim!

 

Elle me permet de tester un transfo d’alimentation réalisé par « ABL Transfos » que j’ai décrit plus haut.

Cette alimentation est classique et fournit toutes les tensions nécessaires à un émetteur
AM ou à un linéaire de puissance raisonnable, mais avec un seul transfo de 409 VA
soit :

  • La THT : 600 à 700 V
  • La HT : 300 V
  • La polarisation : -70V
  • Chauffage : 6,3V

J’avais demandé des prises sur les enroulements HT et THT ainsi que 2 enroulements
6,3V de 6A chacun.
J’ai donc prévu en façade une commutation des prises THT et la possibilité de faire varier
la tension de polarisation.
Le galvanomètre de récup’ mesure toutes ces tensions, au choix,  par commutations.
Elles sont disponibles en façade en cas d’essais « labo » de montages et sur la face arrière
par 2 bouchons de type « octal » en stéatite.

Construction pas à pas d'un émetteur AM avec F6AWY

Pas plus simple!

 

Résultats des mesures :

 

  •  Toutes les tensions sont conformes à ce qui a été demandé.
  •  Mesures effectuées sur la THT, la seule fortement sollicitée, à vide et en charge

Sachant que la self de filtrage a une résistance de 100 Ohms et que la charge est une
résistance de 2K2  de fort Wattage, mais il suffit de faire les mesures rapidement…
avant qu’elle crame, Hi !

  • Prise 450 V AC, devient  650 V DC à vide et  595V en charge pour  I = 260 mA.
  • Prise 500V AC,  devient  720 V DC à vide et  640V en charge pour  I = 285 mA.
  • Prise 550V AC,  devient  795 V DC à vide et  700V en charge pour  I = 310 mA.

Avec les tranfos ABL, vos montages ont des ailes !
(Publicité d’estime car les prix sont vraiment « OM » )

Comme vous le voyez, les projets varient souvent ici, mais l’essentiel n’est-il pas d’en avoir ?
Alors, à la prochaine peut-être, pour un linéaire de 150W utilisant cette alimentation et…
trois 6146 en parallèle ?
Et Tchaï !

ALORS, VIVE L’AM A PLEINS TUBES !

 

 Mon adresse eMail : 73def6awy@gmail.com